La gestion des déchets, un impératif urgent

Page Accueil  >  Sémardel et Siredom  >  Incinération et cancers  >  Vert le Grand >

 

ordures

A l'heure où le Ministère de l'Environnement déclare placer la prévention de la production de déchets en tête de ses priorités, il apparaît intéressant de comparer les différentes expériences qui ont pu être menées dans ce domaine.

 

Alors que le Plan d'Actions pour la Prévention de la Production de Déchets ne fixe aucun objectif en matière de réduction de la toxicité des déchets, ailleurs des résultats ont déjà été obtenus.

Ainsi, en 10 ans, l'Etat du Massachusetts a pu réduire sa production de déchets toxiques de 50 %.

 

 

La gestion des déchets va devenir un problème environnemental majeur en France aussi bien pour la mise en décharge des ordures ménagères qu’en matière d’incinération ou de gestion des déchets toxiques chimiques ou nucléaires. La France est encore à la traîne et ne respecte pas la directive Européenne, une fois de plus. La solution des déchets passe par leur réduction à la base, la grande distribution à la française doit se mobiliser et d’urgence. Le consommateur ne doit pas payer deux fois pour des emballages dont il n’a rien à foutre !  La publicité … c’est le meilleur rapport qualité prix, pas la couleur du paquet qu’on met à la poubelle !

 

 Sémardel et Siredom : les affaires continuent !  Juillet 2005

 

Le comité syndical du Siredom a vécu un tournant de son histoire : la Sémardel - son partenaire historique est aujourd'hui au bord du gouffre.

 

Cette société d'économie mixte qui travaille pour le compte de la Siredom « risque même la cessation », en cause : une enveloppe de plus de 3,5 millions d'euros que la société doit rapidement rembourser à quelques municipalités, d'Etampes à Draveil en passant par Saint-Vrain ou Brétigny. Cette somme correspond aux « droits d'usage » que ces villes ont versés depuis 1993 en vue de la construction de l’usine d'incinération de Vert-le-Grand. Mais le tribunal administratif a jugé illégales, ces participations financières émanant de communes alors non adhérentes au Siredom.

En juin, le Siredom avait tenté de sortir son partenaire du guêpier en demandant aux communes concernées - et aujourd'hui adhérentes au syndicat - de reverser « par mesure d'équité » l'argent que la justice allait leur permettre de toucher. Une magouille qui s’apparente à de l’anti-datage que la préfecture n’autorise pas.

     

La Sémardel est face a un problème financier majeur, d'autant plus que la justice oblige également le syndicat à lancer de nouvelles mises en concurrence sur des marchés (déchets communaux, encombrants...) qu’elle détient. La société d'économie mixte pourrait perdre dès 2006 une source de revenus non négligeable, ce qui la rapprocherait encore plus de la faillite … Pour couronner le tout … le nouveau patron de la Sémardel aurait été impliqué dans le passé dans quelques scandales financiers ! Dans le domaine du retraitement de l’ordure, c’est … faire preuve d’un solide sens de l’humour ou d’un cynisme profond !!!

  Stop le tout plastok

 

22 novembre 2005. Lancement de la campagne "bouteilles et films plastiques, Stop le tout Plastok" menée en partenariat avec Agir Pour l'Environnement. Objectif : demander des actions ambitieuses en matière de réduction des déchets à la source.

La consommation d'eau embouteillée a été multipliée par deux en vingt ans : chaque année 5 à 7 milliards de bouteilles en plastique sont vendues en France. A peine 50 % des ces récipients sont recyclés, créant de fait un gigantesque gaspillage de matière première. L'industrie de la plasturgie se justifie maladroitement en annonçant une diminution du poids unitaire de la bouteille plastique passant de 38,8g à 35,7g entre 1997 et 2003. Cette communication biaisée cache mal l'augmentation continue de la diffusion du nombre de bouteilles et la multiplication des petits contenants induisant une augmentation du tonnage global de plastique qui est passé de 150.000 tonnes à 194.000 tonnes sur la même période pour la seule eau plate.

Incinération : le Cniid lance le débat sur le meurtre chimique

 

 

10 mars 2004. A l'occasion de la clôture des journées ADEME sur les dioxines, le Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets (CNIID) a rendu public un document de synthèse sur le meurtre chimique.

Alors que nous vivons au 21ème siècle, la notion de meurtre de nos sociétés repose encore sur des représentations de la préhistoire et du Moyen Age : écraser un crâne à l'aide d'une massue, percer un corps à l'aide d'un couteau. Pourtant, aujourd'hui, c'est le meurtre chimique qui représente la véritable insécurité en France, à l'image de la dioxine et de l'une de ses principales sources, les incinérateurs de déchets.

Devant la somme de connaissances dont nous disposons aujourd'hui sur ce toxique, le Cniid conclut que la notion juridique de meurtre doit désormais inclure le meurtre chimique. En effet, les auteurs de ces meurtres utilisent une arme, en l'occurrence une arme chimique, dont le caractère mortel est bien déterminé.

 

Incidence des cancers à proximité des usines d’incinération d’ordures ménagères.

 

Rapport d’étude et synthèse de l’Institut National de Veille Sanitaire  d’avril 2008

Le nombre des cancers du foie et myélomes est augmenté de manière significative dans les zones de retombées de fumées d’incinérateurs. Ce n’est pas un scoop mais une étude statistique de plus, par un organisme reconnu.


http://www.invs.sante.fr/images/fleche_bleue.gifTélécharger le rapport au format Acrobat (pdf - 4.2 Mo)

http://www.invs.sante.fr/images/fleche_bleue.gifTélécharger la synthèse du rapport au format Acrobat (pdf - 640 Ko)



Etre voisin d’un incinérateur peut provoquer le cancer.

 

1er juillet 2003. Une étude scientifique parue dans une revue d'épidémiologie fait apparaître que les habitants de Besançon vivant sous les vents de l'incinérateur de déchets local ont deux fois plus de risque de contracter un cancer lié à la dioxine, le lymphome malin non-hodgkinien (1). Dans un cas sur deux, ce type de cancer est mortel.

 

En 2000, la même équipe de chercheurs avait publié les résultats de ses travaux dans une autre revue scientifique de référence, montrant que dans le Doubs, deux cantons sont frappés par une augmentation des cancers allant jusqu'à 40 % par rapport au reste du département (2). Or, au milieu de ces deux cantons se trouve l'incinérateur de déchets de Besançon...

 

Cette nouvelle étude est encore plus inquiétante. En plus de confirmer le fait que les voisins de l'incinérateur ont plus de cancers, elle montre qu'il y a deux fois plus de cancéreux parmi les gens vivant dans les endroits où se déposent les fumées de l'usine. Ainsi, les auteurs constatent que " le risque de développer un lymphome malin non-Hodgkinien est 2,3 fois plus élevé pour les individus résidant dans la zone la plus exposée aux retombées de dioxines que pour ceux habitant la zone la moins exposée [ … ] ".

 

Il existe plus de 120 incinérateurs de déchets actuellement en France, ce qui pose un problème de santé publique d'autant plus grave que les lymphomes non-hodgkiniens ne sont pas, loin s'en faut, les seules atteintes à la santé provoquées par les substances toxiques rejetées. Une étude de l'Institut national de santé et de recherche médicale (Inserm) montre que les incinérateurs provoquent la naissance d'enfants malformés et conclut que " globalement, des risques significatifs pour les populations exposées sont observés pour deux types de malformations : les anomalies chromosomiques et les autres malformations majeures " (3). [ … ]

 

(1) Emissions de dioxines par l'usine d'incinération d'ordures ménagères de Besançon et risque de lymphome malin non-hodgkinien, Viel et al, Epidemiology, 2003. Les lymphomes non-hodgkiniens (LNH) sont des cancers de la rate, des ganglions, etc.

(2) Agrégats de sarcomes des tissus mous et de lymphomes non-hodgkiniens autour d’une usine d’incinération d’ordures ménagères, Viel, et al, American Journal of Epidemiology, 2000.

(3) Risques de malformations congénitales autour des incinérateurs d'ordures ménagères, Inserm, Institut européen des génomutations, Afssaps, 2002.

 

 

Cancers, l’incinérateur de Melun coupable

 

04 septembre 2004 

 

Malgré les pressions, une centaine d'habitants de Maincy (Seine-et-Marne) et des communes avoisinantes ont porté plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui, blessures involontaires, et, depuis mercredi, homicide involontaire. Riverains de l'usine d'incinération de Vaux-le-Pénil, ils ont hésité : pour les petits plaignants, « justice » rime avec ruine et pot de fer contre pot de terre, quand les intérêts d'une multinationale comme Vivendi sont en jeu.

Vivendi, maison mère de Generis, le gestionnaire de l'incinérateur de déchets ménagers installé sur la commune limitrophe de Vaux-le-Pénil.

Les symptômes : analyses sanguines anormales, pollution avérée des sols et des végétaux, et surtout ces cas signalés de lymphomes non hodgkiniens, maladies associées à la contamination par la dioxine, substance issue de la combustion classée «cancérogène humain connu» par l'Organisation mondiale de la santé.

L'Institut de veille sanitaire (IVS) et l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) viennent tout juste de lancer la première phase d'une étude nationale relative à l'imprégnation par les dioxines des riverains d'incinérateurs d'ordures ménagères.

Après avoir pris connaissance des résultats de l'incinérateur sur Vaux-le-Pénil, la préfecture obtient sa fermeture en juin 2002. Les analyses révèlent un taux de concentration de dioxine dans l'air de 226 nanogrammes par mètre cube (1) alors que la valeur limite réglementaire est de 0,1 ng/m3.

Madame la Maire de Maincy crée une association, l'Avie, qui finance les analyses sanguines de volontaires, vivant à Maincy depuis trente ans. Les résultats confirment le malaise : les taux de dioxine relevés (de 37,5 à 65,2 pg-Teq/g), sont 2 à 3 fois supérieurs au taux «normal» défini en 2002 par une enquête belge, la seule menée sur l'imprégnation humaine en dioxine. L'élue de Maincy porte plainte au pénal au nom de sa commune.

Après relevés complémentaires sur le lait et les oeufs, un arrêté préfectoral déclare polluées huit communes balayées par les fumées de l'incinérateur. Au nom du principe de précaution, un troupeau de vaches allaitantes est abattu sur Vaux-le-Pénil. Pour le reste, la préfecture déconseille juste la consommation des oeufs, volailles et légumes produits sur le secteur. Quant à la trentaine de cas de lymphomes non hodgkiniens signalés par des médecins de Maincy et de Melun (1 km à vol d'oiseau), l'administration estime que leur nombre n'est pas significatif.

L'histoire ne s'arrête pas là. Dès septembre 2003, en dépit des nombreuses procédures juridiques lancées par l'élue de Maincy, une nouvelle usine de retraitement des déchets, construite sur le site de la précédente, est entrée en activité. L'incinérateur étant cette fois aux normes, le rejet de dioxine n'excède plus 0,1 pg/m3. «Un peu c'est déjà trop, s'insurge la maire de Maincy. Nous sommes déjà contaminés, et on nous expose à une surcontamination ! Inacceptable.»

(1)   Un nanogramme (ng) est un milliardième de gramme.

(2)   Les normes sont exprimées en picogrammes (pg, millième de milliardième de gramme) de toxicité équivalente par gramme de graisse (pg-Teq/g).

L’incinérateur de Vert le Grand sent le roussi

 Gestion des déchets   Incinérateur et cancer   Retour accueil

 

Extrait d’un article paru dans  LE POINT du 21 AVRIL 2000   N°1.440

 

21 Avril 2000 : Après onze mises en examen à ce jour, un nouveau juge vient de prendre le dossier du traitement des ordures ménagères de ce département déjà riche en scandales. Non-respect de la réglementation et forts soupçons de pots-de-vin devraient relancer cette affaire.

 

[ … ] la solution la plus moderne d’Europe au pro­blème des déchets. Avec un in­cinérateur, une unité de retrai­tement des eaux usées et un centre de tri, cette usine constituait sur le papier un projet très ambitieux destiné aux 600.000 habitants de l’Essonne. Mais, dix-neuf mois après sa mise en service et alors qu’il n’a toujours pas été inau­guré, l’incinérateur de Vert-le-Grand apparaît déjà comme la plus grosse «affaire » d’un département pourtant durement touché par des histoires de pots-de-vin. Le juge d’Evry, Jean-Pierre Boucher, vient d’en reprendre l’instruction, ouverte en février 1997. [ … ] Quatre com­munes du département, regroupant 125.000 habitants, se sont constituées partie civile pour défendre leurs intérêts devant la justice.

 

Dès 1996, la Cour des comptes avait, au terme d’une mission de contrôle, conclu que la passation de ce marché public de 981 millions de francs avait été réalisée au mépris des règles de la concurrence. Dans la fou­lée, la justice était saisie. Depuis, onze personnes ont été mises en examen. Parmi elles, François Bousquet, ancien maire adjoint (PS) d’Evry, et Jean­ Claude Ramos, suppléant de la socia­liste Marie-Noêlle Lienemann à l’Assemblée. L’un et l’autre ont été respectivement président et directeur de la Semardel, la société d’économie mixte chargée de la réalisation du centre de retraitement des ordures ménagères. Ils sont aujourd’hui pour­suivis pour délit de favoritisme, corruption active et passive.

 

[ … ] une affaire à tiroirs, qui voit ses ramifications s’étendre bien au-delà de l’Essonne. Celles-ci condui­sent en effet jusqu’à Altus Finance, la célèbre filiale du Crédit lyonnais, dont les comptes et mécomptes ont par ailleurs donné lieu à une enquête confiée aux juges parisiens du pôle fi­nancier. C’est Altus qui a racheté Pa­rachini Service Environnement, la so­ciété d’exploitation de l’incinérateur. Au prix fort. La justice chiffre à 250 millions de francs la surévaluation de l’opération, conclue via une société écran domiciliée à Genève, Finortrust. Ce micmac aurait permis aux déten­teurs de Parachini, la famille Stranart, d’empocher une plus-value de 55 mil­lions de francs. [ … ] une commission rogatoire internationale délivrée à Genève afin de faire la lumière sur le rôle de cette fiduciaire ayant joué les inter­médiaires. Un rôle pas totalement désintéressé, puisqu’il lui a permis d’encaisser au passage 50 millions de francs. [ … ] une partie de cette commission aurait pu revenir en France pour « arroser » cer­tains « décideurs «politiques. Policiers et magistrats s’interro­gent, par ailleurs, sur le rôle exact du sénateur RPR Xavier Dugoin, ancien homme fort du département. Tout-puissant à l’époque car cumulant les postes de maire de Mennecy et de président du conseil général et du Syndi­cat intercommunal pour la revalorisation et l’élimination des déchets et ordures ménagères — le Siredom — c’est lui le véritable père du projet de Vert-le-Grand. On lui doit le fort controversé bail emphytéotique administratif, l’acte qui a délégué la gestion du retraitement des déchets pour vingt-cinq ans, et sans mise en concur­rence, à la Semardel. Ce qui intrigue fortement les juges est la concomitance des opérations. Le bail accordant ce juteux marché à la Semardel a été si­gné quatre jours avant la cession de Parachini à la filiale du Lyonnais.

 

Le montage juridique de Vert-le-Grand avait très tôt retenu l’attention de Pierre Mutz, naguère préfet du département. Sur ses instances, la Mission d’expertise économique et financière du ministère des Finances (MEEF) a rendu, en juin 1999, un rapport d’une centaine de pages, particulièrement sévère. Le contenu en a été révélé en mars par le collectif des opposants à Vert-le-Grand.  [ … ] L’an­cien représentant de l’Etat dans le département, prédécesseur de Pierre Mutz, aurait, selon le document, failli dans le contrôle de légalité des actes administratifs sur lesquels repose toute l’architecture du projet. Les en­quêteurs dénoncent par ailleurs « l’ab­sence récurrente de rigueur dans la pré­paration et la gestion des parties juridiques et financières du projet, la mise en place consécutive et répétée de procédures irrégulières, voire pénale­ment répréhensibles ». Sont visés en première ligne le Siredom, alors présidé par Xavier Dugoin, et la Semardel, dirigée à l’époque par les élus mis en examen, les deux signataires du bail emphytéotique. Un acte « irrégulier dès l’origine », affirme la MEEE. De fait, il a été signé alors que le Siredom, pas en­core propriétaire du terrain, s’était en­gagé à le louer à la Semardel ! Cette société d’économie mixte n’a, pour sa part, pas respecté les directives euro­péennes sur la publicité des marchés publics. Qui plus est, n’ayant pris au­cune garantie pour couvrir ses risques en contrepartie du bail, elle «n‘autofinance pas la moindre partie du centre de retraitement». C’est le Siredom qui devait se substituer à elle pour rem­bourser ses emprunts bancaires en cas de défaillance.

 

Dans leur rapport, les enquêteurs du ministère des Finances s’attachent à comprendre comment ces actes ir­réguliers ont pu exister alors que le représentant de l’Etat se devait, en prin­cipe, de les contrôler. « La qualification du bail avait suscité un référé du préfet de l’Essonne devant le tribunal admi­nistratif en date du 18 août 1995, relè­vent-ils, mais cette action ne fut pas me­née à son terme, car le préfet s’en désista le 23 novembre 1995. » Pour­quoi? Mystère. Même négligence de l’Etat à l’égard du droit d’usage. Celui-ci a été invoqué pour majorer, de 1994 à 1997, le prix du traitement des or­dures ménagères en vue de subven­tionner la construction future de l’in­cinérateur.

 

Le rapport précise que, «n‘ayant pas fait l’objet d’observation lors du contrôle de légalités cette décision irrégulière a été mise en application». Or «l’enjeu est considérable». Il en aura coûté 253 millions de francs aux contri­buables de l’Essonne, qui pourraient, relève la MEEF, «engager une action publique tendant à obtenir le rembour­sement des sommes versées». [ … ] Athis-Mons a été la première com­mune à contester le droit d’usage. Mais en vain. «Mon recours auprès du tribu­nal administratif n’a jamais été jugé sur le fond, déplore Marie-Noêlle Lienemann, maire de la ville, avant de pro­tester J’ai aussi engagé un recours contre le préfet qui a signé l’autorisation du contrat d’exploitation entre Parachini Service Environnement et la Semardel».

Comme par hasard, cette autorisation a été accor­dée un jour avant l’entrée en vigueur de la loi anticorruption, qui rend obliga­toire la mise en concurrence des mar­chés. Le préfet n ‘a pas défendu l’intérêt public.

DE LA RESPONSABILITÉ DE L’ETAT

 

Sans aller aussi loin, la MEEF propose la disparition du bail emphytéotique administratif et celle de la Semardel. « La constatation de cette participation croisée de dirigeants entre le syndicat intercommunal et la société d’économie mixte laisse dubitatif - observe-t-elle, sur leurs autonomies respectives ainsi que sur l’intérêt de cette dualité de struc­ture. » Le rapport de la MEEF préco­nise, en outre, la gestion directe par le Siredom.

 

« Le lien entre le Siredom et la Se­mardel doit évoluer», admet Daniel Tréhin, président du Siredom. « Le bail va disparaître d’ici à la fin de l’année. Et nous allons renégocier le contrat d’ex­ploitation », assure-t-il.  Mi-mars, il a démissionné de la vice-présidence de la Semardel pour éviter « le déclenche­ment de la procédure d’alerte.

Président de la Semardel et vice-président du Siredom, Pierre Cham­pion ne fait pas le même constat. « Je regrette que le rapport de la MEEF ne soit pas contradictoire, relève-t-il, fi né­glige les réalités du terrain et oublie que tout ce montage a été fait à la demande de l’Etat. A l’époque, le préfet avait exigé la construction de l’usine d’incinération et la fermeture de la décharge.» [ … ] Regroupé autour d’un noyau dur de trente communes, le collectif des opposants à Vert-le-Grand envi­sage de se retourner contre l’Etat, au­quel il reproche d’avoir « couvert » l’opération. Au bénéfice de qui ? Nul ne le sait encore.

 

Scandale à suivre … on est en 2007 et toujours rien. Ah oui, le responsable c’est pas José Bové, évidemment ça peut expliquer …

10 Avril 2004   Alors que la menace de l’installation d’un 3ème four n’est pas dissipée, une autre se fait jour.

Vert-le-Grand, petite commune, qui concentre depuis des dizaines d'années à la fois l'enfouissement, le retraitement et l'incinération des déchets des deux tiers du département, est de nouveau l'objet d'un nouveau projet de décharge qui suscite une opposition farouche, un centre d'enfouissement technique, destiné à accueillir chaque année 280.000 t de déchets ultimes, c'est-à-dire non recyclables.

L’actuelle décharge arrivée à saturation depuis longtemps et son autorisation d'exploitation après plusieurs reports expirerait à la fin de l'année 2004. Donc, si aucun projet n'est soumis à enquête publique avant les vacances d'été, il n'y aurait plus de décharge en Essonne. Daniel Tréhin, maire (DVD) de Morangis, président du Siredom (ex président de la Sémardel) est un ardent partisan de la nouvelle décharge. Les besoins : 100.000 t de déchets industriels et autres tous les ans. De plus, l'incinération ne suffit pas à brûler tous les déchets ménagers qui ne sont pas triés ou recyclés, donc des déchets ultimes (50.000 t) qu'il faut bien mettre quelque part ! Le conseil général a estimé à 150.000 t les besoins d'une décharge de déchets ultimes.

Certains maires, Courcouronnes, Bondoufle, Lisses … , ont déclaré qu'ils s'opposeraient par tous les moyens à ce projet. D'où viennent les 130.000 t  supplémentaires ? Le Siredom ne voudrait-il pas tout simplement devenir le principal centre de traitement des déchets de tout le sud de l'Ile-de-France.

Besoins mal estimés lors de l'élaboration du plan déchets départemental, d’après Bruno Piriou, vice-président (PC) du conseil général chargé de l'environnement [ ça serait plus la place d’un Vert ] , ils sont en train d'être réévalués, mais pas à hauteur du projet du Siredom, il ne faut pas que les intérêts économiques priment sur l'environnement, … en effet, on pourrait suspecter une opération financière. La pression est maintenant sur la préfecture, qui doit valider ou non le dossier du Siredom. Certains menacent de bloquer l'usine d'incinération, qui élimine 190.000 t de déchets par an, si le feu vert était donné. Décidément rien n’est encore bien clair du côté du traitement des déchets en Essonne.

  Gestion des déchets   Incinérateur et cancer   En Essonne   Retour accueil

 

Créé le 02/12/2003                mis à jour le  18/01/2010